I interpreted the series Icons into tableaus featuring faceless people in calm
and subdued settings. I emphasized one of the seven deadly sins, gluttony, in scenes depicting a lack of freedom, confinement, and the road one must follow to become an icon.
The bags over the models’ heads represent sarcophaguses. These women are dead and only exist as icons. A beautiful, well-dressed woman inhabiting beautiful places has lost her identity through the role prescribed to her. She does not speak. She has never questioned the things she has learned.
Will she ever be able to tear off the bag that holds her prisoner and denies her freedom?
To come out of the darkness and into the light?
Will she ever gain the freedom to think for herself, to compare, and to be confronted with ideas? Will she ever be able to put forth her own truth? Religion (not spirituality), social class, and politics put us into boxes. We all know people lacking of individuality, who are imprisoned in their sarcophaguses.
Dans cette série, j’ai imaginé des scènes calmes et épurées, où des femmes sans visage prennent place dans des décors élégants mais silencieux. J’ai choisi de me concentrer sur l’un des sept péchés capitaux : la gourmandise. Ici, elle ne représente pas seulement l’excès de nourriture, mais plutôt une société qui consomme sans fin, où l’on perd peu à peu sa liberté et son identité.
Les sacs qui recouvrent les têtes des modèles évoquent des sarcophages. Ces femmes sont comme figées, mortes symboliquement. Elles ne sont plus que des images, des icônes. Elles sont belles, bien habillées, placées dans de beaux lieux, mais leur rôle les enferme. Elles ne parlent pas. Elles n’ont jamais remis en question ce qu’on leur a appris.
Une question revient tout au long de la série : pourra-t-elle un jour enlever ce sac qui l’emprisonne ? Sortir de l’ombre pour entrer dans la lumière ? Trouver la liberté de penser par elle-même, de douter, de se confronter à d’autres idées, et d’exprimer enfin sa propre vérité ?
La religion (dans sa forme rigide), la classe sociale, la politique : tous ces cadres peuvent nous enfermer dans des cases, nous faire oublier qui nous sommes vraiment. Nous avons tous croisé des personnes qui, à force de suivre les règles, ont perdu une part d’elles-mêmes.
Icons parle de cette perte d’identité, mais aussi de ce moment fragile où l’on pourrait peut-être s’en libérer.